Alors que le coût de l’électricité continue d’augmenter (+2,5% en novembre 2014) et qu’un français sur six déclare avoir du mal à payer sa facture d’énergie (étude ONPE), beaucoup de foyers tentent, dès que l’hiver revient, de limiter leur consommation en se conformant aux règles élémentaires de bonnes pratiques relayées par les meilleurs experts.
Les météorologues annoncent, pour la France, des températures nocturnes et matinales proches de 0 °C à partir du 1er décembre. Il est donc temps de faire un état des lieux de votre habitat et d’y repérer les éventuelles sources des déperditions.
La vérification de votre isolation est capitale, et l’expertise thermique une précaution de base pour éviter le gaspillage, optimiser votre confort et, in fine, augmenter la valeur patrimoniale du logement. Toutes les études démontrent qu’une installation défaillante et mal adaptée à l’environnement extérieur engendre un mauvais transfert de chaleur et entraîne une perte de 30% d’énergie par le toit et jusqu’à 25% par les murs. Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (Ademe), l’utilisation des nouvelles techniques d’isolation permet de baisser les dépenses d’énergie de près de 80%, à condition d’opter pour les matériaux adéquats et de respecter l’écosystème du logement en veillant à ne pas rompre les équilibres thermiques (chaleur) et hygrométriques (humidité de l’air).
Les technologies de la domotique tiennent aujourd’hui un rôle de premier ordre dans toutes les stratégies de maîtrise énergétique. Elles permettent notamment de programmer et régler le niveau de chaleur pièce par pièce, et de contrôler les radiateurs à distance, y compris depuis un smartphone. Le chauffage domotique, piloté au moyen d’un thermostat connecté, d’un gestionnaire d’énergie ou d’un programmateur d’ambiance, s’adapte à votre mode de vie et sera capable de réduire considérablement vos factures mensuelles : le gain sera compris entre 6 et 10% si l’installation intelligente est complétée par un système de régulation des lumières.
Différentes solutions permettent aujourd’hui d’interconnecter les équipements électriques et d’automatiser leurs usages dans le seul but d’éviter les gâchis. L’éclairage par exemple, qui pèse 14% dans les factures EDF, devient aussi modulable grâce aux possibilités offertes par la domotique. Un simple réglage opéré sur le tableau de bord central permet, au moment de quitter le domicile, de commander l’allumage et l’extinction des lumières dans l’ensemble de la maison, et, au retour ou au réveil matinal, de programmer un démarrage progressif des ampoules. Cette technique de régulation vaut pour tous les autres appareils reliés au secteur (cafetière, machine à laver, four, TV etc..).
Pour info, la consommation électrique représente aujourd’hui le plus gros poste de dépenses (40% du total) en milieu domestique, dont 14% sont, on l’a dit, liés à l’éclairage. La part du chauffage dans le budget énergie d’une habitation s’élève à près de 70%. Ce niveau n’est pas fatidique quand on sait qu’il suffit de réduire d’un degré la température ambiante d’une maison pour alléger sa facture de 7%. Enfin, pour limiter les frais, aucune précaution d’usage n’est à négliger : les appareils électriques mis en veille consomment toujours du courant. Il est donc fortement conseillé de les éteindre, surtout en période de longue absence.