Dans ses facultés et son principe de fonctionnement, une installation domotique n’est pas sans rappeler une mécanique biologique, aussi intuitive que l’est un organisme humain ou animal. Au cœur du système, réside un moteur (le cerveau) qui commande tout et collecte les informations transmises par des capteurs (yeux, nez, oreilles) capables de lire et ressentir le milieu ambiant.
Complexe dans sa conception, mais simple dans son mode d’exécution, cette machinerie serait incomplète sans les « outils » (mains, pieds) qui permettent de répondre physiquement aux injonctions diffusées depuis l’intelligence centrale. Reste à faire marcher tous ces éléments entre eux afin d’en automatiser l’emploi.
Parmi les particuliers qui s’engagent dans un projet de domotisation de leur logement, il y a les partisans des solutions filaires, et ceux, de plus en plus nombreux, qui optent pour un système entièrement connecté, ne nécessitant aucun passage de câbles à travers les murs et les sols. Dans les deux cas, il s’agit de relier le cerveau de la maison (une box en général) à une série de capteurs répartis dans les différentes pièces de l’habitation. Leur mission : mesurer la température, la luminosité, le bruit ou le niveau d’humidité, évaluer le taux de dioxyde de carbone, détecter une présence une fuite de gaz ou un dégagement de fumée, et superviser la consommation d’énergie des appareils électroménagers. Ces capteurs envoient alors leurs données au « cerveau » qui les stocke et, après examen, ordonne ou non une correction des usages en cours.
C’est là qu’interviennent d’autres périphériques (ordinateurs, tablettes tactiles, smartphones, télécommandes) grâce auxquels l’utilisateur est capable d’agir pour réguler à distance l’ensemble des appareils, objets et autres équipements électriques de la maison, depuis les radiateurs, le lave-linge, la chaîne hi-fi, jusqu’à la porte du garage, les volets, l’éclairage ou l’arroseur automatique.
Pour des raisons évidentes de coûts et de contraintes, les systèmes filaires sont majoritairement installés dans les maisons en cours de construction. Le sans-fil a, par contre, la préférence des ménages qui investissent dans des travaux de rénovation. Cette technologie utilise les ondes radios ou les flux numériques passant par les smartphones, les ordinateurs ou les tablettes tactiles. Le gros avantage, on l’a dit, c’est qu’elle est plus facile à mettre en place dans les habitations existantes, alors qu’un réseau filaire nécessite la pose de câbles en complément du réseau électrique d’origine.
Grâce à une box domotique interconnectée avec la solution ADSL, ou reliée à la wifi, l’usager a la possibilité de piloter sa maison à distance, y compris s’il se trouve à une distance de plusieurs centaines de kilomètres.
L’installation des capteurs, alimentés par des piles, est tout aussi simple. Fixés aux endroits stratégiques, ils se substituent aux propriétaires des lieux pour vérifier si la consommation d’énergie y est conforme aux paramétrages préalablement effectués. Par exemple, si leur détecteur de présence ne décèle aucun mouvement dans la maison, l’information transmise au « cerveau » conduira ce dernier à commander une baisse du niveau de chaleur ou une extinction des lumières. Dans certains cas, son rôle se bornera à alerter le propriétaire.